DSK, l'incroyable sauveur ? Dans le rôle qu'il vient de s'attribuer, involontairement certes, plus qu'au FMI encore.
(Message adressé le 8 juin 2011 à des acteurs de la politique et des médias)
Involontairement sans doute, il ouvre aujourd'hui de nouvelles perspectives. Tout ce qui pouvait l'être semblait avoir été mobilisé pour sa première place dans la course à l'Elysée. Toujours plus, avec succès, à le griser, à en perdre peut-être un peu de maîtrise élémentaire. Si peu sans doute pour lui, mais catastrophique pour d'autres. Et combien retentissant ! Avec la notoriété, tant mondialisée comme directeur du FMI, que nationale comme probable futur président de la République.
Retentissant, presque à la 11.9, mais autrement, car source de débats interminables, tous ingrédients rassemblés : sexes, couleurs de peau, religions, moyens, attitudes, soutiens, violences, ambiguïtés, doutes... Humain, privé, social, politique, psychologie, ondes et écrans tous alimentés, diffusions incessantes, au point d'interroger bien des gens concernés qui jusque-là restaient indifférents à ce genre de questions. Un homme se prétendant de gauche mais se comportant comme ceux qu'il disait combattre. Le même extrêmement riche grâce à la vente des tableaux de sa femme explique-t-on. Elle, trompée apparemment, à le soutenir présentée comme un modèle, pour certains une complice.
Des commentateurs se révèlent eux aussi, de même que ses soutiens. Et ce personnage leur était présenté comme le plus populaire, le meilleur à élire ! Et de penser alors aux autres prétendants au poste présidentiel. Présents et passés. Que de questions ! Et si l'on avait abusé de leur confiance ? Et si l'on se moquait d'eux ? Et s'il y avait d'autres moyens d'être gouvernés ?
Les questions, les consciences s'éveillent. En même temps que chez d'autres depuis quelques mois, ailleurs mais pas si loin, sur d'autres rives de la Méditerranée, qui se sont déjà manifestés ou sont en train de le faire. Et si ceux-là avaient raison ? Et si c'était notre tour, DSK notre étincelle, certes aussi involontaire qu'inattendue, notre "Mohamed Bouazizi" à nous ? !
Une comparaison suffisamment paradoxale cependant pour n'être pas indécente, ni désobligeante à l'égard de Mohamed, ce respectable héros.
En tout cas voici le texte du clip que je viens d'éditer sur YouTube :
Le réveil
en France aussi enfin !
Avec son immolé, à elle,
d'un autre feu, à lui,
mondialisé comme lui,
à sa hauteur, à elle.
Après la Tunisie, l'Egypte,
les pays arabes, au réveil
de peuples avides de délivrance,
après la Grèce, le Portugal,
l'Espagne, des indignés
face à des abus de pouvoir
en Europe aussi, peut-être
moins évidents mais réels.
Mais au pays des lumières
(d'antan) qu'éclaire l'étincelle
du déclenchement, ö surprise !
sous les feux de son inculpation,
celui médiatiquement souhaité
pour le présider, quel réveil !
En attendant la suite.
Trevor Narg
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