"En Égypte la rue s'embrase" lit-on en première du "Monde" du 30 juin 2013.
Moubarak chassé en janvier 2011, l'a été seul, comme Ben Ali enTunisie. Leur "monde" depuis ne cesse d'en perturber la relève. Afin de récupérer ses privilèges ?
Un exemple, infime mais insidieux, significatif :
"VITE DIT" dans "Le Canard enchaîné" du 26 juin 2013 :
"Du "Figaro" (19/6) à "L'Humanité", c'est la surprise égyptienne de la semaine : comment un "vétéran du djihad" a-t-il pu devenir gouverneur de Louxor ?"... "alors qu'il fut jadis "un des chefs des Gamaal-Islamiya, groupe terroriste responsable du massacre de 56 touristes étrangers, en 1997", sur le site du temple de la reine Hatchepsout, à Louxor..."
Synthèse un peu rapide pour le moins, sachant la réalité entourant ce massacre.
Il a suivi d'un mois une représentation de l'opéra "Aïda" sur ce site précisément auquel le président Moubarak convia les plus hautes personnalités mondiales de la politique et du spectacle, une réussite mondialement médiatisée, jusqu'à cet attentat précisément.
Pour en assurer la sécurité, les autorité locales avaient arrêté et enfermé dans le stade de Louxor tous les "suspects" ou susceptibles de l'être, oubliant de leur apporter le minimum vital, pour boire en particulier, pendant plusieurs jours. Les victimes, dont le nombre est resté inconnu, n'ont pas été oubliées par leurs familles et leurs amis.
Il suffisait de se rendre sur place pour le savoir, mais cette information est restée cachée médiatiquement (En France au moins, un grand groupe hôtelier avait contribué à la fête organisée par le Président égyptien). Et, pour faire bref, "Les exécutants de cette action sont des jeunes membres de l'organisation, de nouvelles recrues sans influence ayant agi de leur propre chef ",telle est le constat de la "Synthèse de l'attentat Luxor" établie par la Police fédérale helvétique en 2010.
Cela, non pour exonérer le nouveau gouverneur de ses références terroristes, mais pour montrer que ce massacre n'a rien à voir avec le djihad, mais avec Moubarak et ses pratiques.
Cette situation rappelle un débat le 11 septembre 2001 : "aujourd'hui il ne faut pas demander pourquoi" y insistait-on. Peut-on vraiment résoudre un problème quand on refuse d'en connaître les causes ? Cela doit-il continuer ?
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