Après des mois, des années peut-être, sans attentats terroristes (hors du pôle irakien) malgré les initiatives occidentales, en Afghanistan et au Mali notamment, fallait-il réveiller l'anti-islamisme ?
Oui apparemment, la Tunisie et l'Égypte étaient mûres après deux ans d'échec politique aux mains d'islamistes.
En Égypte la nomination à Louxor d'un gouverneur prétendu responsable de l'attentat de 1997 contre des touristes suisses (1) reprochée au président Morsi, largement médiatisée a permis les manifestations de ses partisans et les massacres précédant son arrestation, avec le coup d'État de l'armée.
Cela alors qu'un millier de terroristes venaient de s'évader des prisons d'Afghanistan avec "le risque d'attentats partout dans le monde" (dans les TGV d'Europe en particulier), et alors qu'Israël venait de décider de nouvelles constructions dans une zone occupée proche de Jérusalem en négociant avec ses voisins palestiniens.
Cela suivi de près des bombardements chimiques faisant des milliers de victimes en Syrie, embarrassant les responsables occidentaux, suivis aussi d'attentats au Liban.
Une véritable mise à feu de la région.
Soudaine mise à feu en effet du Proche-Orient sans la moindre cause terroriste, mais embarrassante pour un Occident non concerné directement, et plus spécialement le président Obama, seul responsable occidental depuis longtemps ayant cherché à apaiser ces interminables confits.
Coïncidence qui peut paraître surprenante, d'autant plus qu'elle ne l'est pas, manifestement, qu'elle est significative d'une instrumentalisation de l'islamisme depuis deux décennies.
Un indice ? Le prétexte de Louxor, son attentat de 1997 (1) suivant de près la représention d'Aïda au temple d'Hashepsout organisée pour tous les Grands du monde par Moubarak : c'est la vengeance des proches des victimes d'une incarcération générale sécuritaire, sans rapport avec l'islam, mais due au Président d'alors. Les médias qui venaient de la diffuser ont été informés de la supercherie avant les massacres du 14 août 2013 lors du coup d'État de l'armée. Pas de réactions alors. Par contre, que de bruit autour des brutalités réveillées dans la région, et alors qu'il soutenait El Assad contre les djihadistes, Israël aurait convaincu Obama d'intervenir.
Au point qu'une intervention militaire occidentale se prépare contre les installations concernées du président El Assad, probable assassin à l'arme chimique, avec les incertitudes et risques majeurs que cela représente pour la région et au-delà, et de réveil d'un anti-islamisme qui semblait se calmer.
Mais ne parle-t-on pas de "croisade punitive" ?
Complément ajouté le 22 septembre après-midi :
les attaques islamistes au Kenya et au Pakistan : confirmation ?
Le réveil se confirme en effet, au Kenya dans un centre commercial de Nairobi, le 2ème jour plus de 59 morts, de 200 blessés, des otages. L'indignation mondialisée, en même temps qu'un groupe islamiste revendique un double attentat suicide au Pakistan, devant une église de Peshawar.
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