Comment des membres du « Groupe de sécurité de la présidence de la République (GSPR) » peuvent-ils confier au « Monde » les « failles et incohérences du dispositif de protection du président de la République », sachant que cette confidence sera publiée dans le quotidien ce 26 mai ? De plus peu avant objet d’un débat radiophonique sur « Europe 1 » vers 13 heures, précisant que ce chef d’État est l’un des plus exposés aux risques d’attentat ?
Il y est insisté sur l’autorité exclusive du président de la République sur sa sécurité. Ainsi se posent 2 questions :
- a-t-il autorisé cette confidence au « Monde » et sa diffusion étendue ?
- a-t-il imposé depuis le renforcement de sa protection en conséquence ?
En principe la responsabilité appellerait des réponses affirmatives, donc l’interrogation : pourquoi ?
Cherche-t-il à dissuader toute intention d’attentat à son égard ? Mais pourquoi ainsi, alors que cela l’y expose davantage ?
Ou au contraire, ayant amélioré sa protection, donc sans risque chercherait-il à y inciter, à en provoquer un ? Pourquoi alors ? Reconfirmer l’unité du pays autour du Président comme le 11 janvier 2015, cette fois lui-même sauvé d’une attaque intégriste ?
On ne peut imaginer un tel scénario ! Même à l’approche de l’élection présidentielle.
Mais pourquoi alors cet article dans « Le Monde » et ce débat sur « Europe 1 » ?
Suivant de près le texte de ce clip écrit hier 6 janvier, non édité, l’attaque contre « Charlie Hebdo » dans ses nouveaux bureaux avec ses 12 morts réveille des souvenirs qui semblent oubliés aujourd’hui à ce que l’on entend depuis sur les ondes et médias.
« Notre 11 septembre » à plusieurs reprises. Effectivement sur les commentaires le rapprochement existe, sur des points essentiels : pas de « pourquoi ? », ni de « qu’a-t-on fait pour l’éviter ? », mais « nous sommes en guerre »…
Mais aussi des positions ostentatoires de responsables politiques de tous bords, pour la « France unifiée » : drapeaux en berne, minute de silence, cloches de Notre-Dame, manifestations populaires… finalement l’unanimité anti-islamique, l’unité française ainsi réalisée !
L’unité française réalisée ! l’impossible accompli, il a fallu 12 morts et 2 tueurs djihadistes pour parvenir à l’impossible, à l’unité. Si elle dure ne devraient-ils pas être récompensés ?
Attendons donc la suite.
Mais la France coincée par ses engagements récents, le crime odieux n’était-il pas inévitable ? N’était-il pas prévisible ? Rares certes, les alertes ne manquent pas, pas plus que les interrogations. Vers une « 3e guerre mondiale ?» peut-on lire ici et là : résultat des fautes de l’Occident et de son affaiblissement ?
« … un dessin ? une observation plutôt, sur une conversion religieuse pour épouser une milliardaire. Incroyable !
Surtout viré (pas sûr, hypocrisie en plus) par le médiatisé défenseur de la liberté d'expression depuis la diffusion par son hebdo des rendues fameuses "caricatures" de Mahomet, et l'exploitation médiatique qu'il en a fait.
Fragmentation pragmatique ou manipulation générique ? Les deux peut-être, Cela ne concernait pas les mêmes. En tout cas antiracisme à géométrie variable. »
Incroyable ! Une fois c’était déjà beaucoup, mais deux, c’est trop. Quelles qu’en soient les raisons. http://www.youtube.com/watch ? v=rXc6zNFbBEs = Présidentialisme le 22.09.2012.
Comment Charlie Hebdo peut-il « pousser à la radicalisation » ?
Enfin, parmi ses lecteurs perdus alors, Trevor Narg !
« La liberté c’est la responsabilité » a-t-il écrit dans son premier livre « 5021, l’autre monde » (2005). Que vaut une liberté irresponsable ? À quoi peut-elle conduire ? Ces « caricatures » étaient-elles une marque de liberté ou de provocation ? Surtout dans la récidive et son soutien médiatisé.
Autre interrogation, la protection de leurs bureaux était-elle suffisante pour empêcher le massacre des douze victimes, dont Cabu, Charb, Tignous et Honoré, ces talentueux journartistes ?
(Message écrit le 7 janvier, édité le 3 février 2015)
Après des mois, des années peut-être, sans attentats terroristes (hors du pôle irakien) malgré les initiatives occidentales, en Afghanistan et au Mali notamment, fallait-il réveiller l'anti-islamisme ?
Oui apparemment, la Tunisie et l'Égypte étaient mûres après deux ans d'échec politique aux mains d'islamistes.
En Égypte la nomination à Louxor d'un gouverneur prétendu responsable de l'attentat de 1997 contre des touristes suisses (1) reprochée au président Morsi, largement médiatisée a permis les manifestations de ses partisans et les massacres précédant son arrestation, avec le coup d'État de l'armée.
Cela alors qu'un millier de terroristes venaient de s'évader des prisons d'Afghanistan avec "le risque d'attentats partout dans le monde" (dans les TGV d'Europe en particulier), et alors qu'Israël venait de décider de nouvelles constructions dans une zone occupée proche de Jérusalem en négociant avec ses voisins palestiniens.
Cela suivi de près des bombardements chimiques faisant des milliers de victimes en Syrie, embarrassant les responsables occidentaux, suivis aussi d'attentats au Liban.
Une véritable mise à feu de la région.
Soudaine mise à feu en effet du Proche-Orient sans la moindre cause terroriste, mais embarrassante pour un Occident non concerné directement, et plus spécialement le président Obama, seul responsable occidental depuis longtemps ayant cherché à apaiser ces interminables confits.
Coïncidence qui peut paraître surprenante, d'autant plus qu'elle ne l'est pas, manifestement, qu'elle est significative d'une instrumentalisation de l'islamisme depuis deux décennies.
Un indice ? Le prétexte de Louxor, son attentat de 1997 (1) suivant de près la représention d'Aïda au temple d'Hashepsout organisée pour tous les Grands du monde par Moubarak : c'est la vengeance des proches des victimes d'une incarcération générale sécuritaire, sans rapport avec l'islam, mais due au Président d'alors. Les médias qui venaient de la diffuser ont été informés de la supercherie avant les massacres du 14 août 2013 lors du coup d'État de l'armée. Pas de réactions alors. Par contre, que de bruit autour des brutalités réveillées dans la région, et alors qu'il soutenait El Assad contre les djihadistes, Israël aurait convaincu Obama d'intervenir.
Au point qu'une intervention militaire occidentale se prépare contre les installations concernées du président El Assad, probable assassin à l'arme chimique, avec les incertitudes et risques majeurs que cela représente pour la région et au-delà, et de réveil d'un anti-islamisme qui semblait se calmer.
les attaques islamistes au Kenya et au Pakistan : confirmation ?
Le réveil se confirme en effet, au Kenya dans un centre commercial de Nairobi, le 2ème jour plus de 59 morts, de 200 blessés, des otages. L'indignation mondialisée, en même temps qu'un groupe islamiste revendique un double attentat suicide au Pakistan, devant une église de Peshawar.
Depuis que l'écologie est passée aux mains des politiques et de l'argent avec les Grenelle de l'environnement, là comme pour le reste, ses problèmes sont exploités au lieu d'être traités, aux exploitations s'ajoutant les manipulations.
Autre "écho logique" dans la foulée, le limogeage ce 2 juillet 2013 de Delphine Batho, la ministre de l'Environnement contestant un Budget qui sacrifie l'écologie. Par un Président qui se soumet à la finance après avoir clamé ne pas l'aimer, finance qui a pris en main l'écologie grâce au "Grenelle" dont NKM, la ministre alors, fait l'éloge aujourd'hui : "sacrifier l'écologie, c'est sacrifier l'avenir".
"En Égypte la rue s'embrase" lit-on en première du "Monde" du 30 juin 2013.
Moubarak chassé en janvier 2011, l'a été seul, comme Ben Ali enTunisie. Leur "monde" depuis ne cesse d'en perturber la relève. Afin de récupérer ses privilèges ?
Un exemple, infime mais insidieux, significatif :
"VITE DIT" dans "Le Canard enchaîné" du 26 juin 2013 :
"Du "Figaro" (19/6) à "L'Humanité", c'est la surprise égyptienne de la semaine : comment un "vétéran du djihad" a-t-il pu devenir gouverneur de Louxor ?"... "alors qu'il fut jadis "un des chefs des Gamaal-Islamiya, groupe terroriste responsable du massacre de 56 touristes étrangers, en 1997", sur le site du temple de la reine Hatchepsout, à Louxor..."
Synthèse un peu rapide pour le moins, sachant la réalité entourant ce massacre.
Il a suivi d'un mois une représentation de l'opéra "Aïda" sur ce site précisément auquel le président Moubarak convia les plus hautes personnalités mondiales de la politique et du spectacle, une réussite mondialement médiatisée, jusqu'à cet attentat précisément.
Pour en assurer la sécurité, les autorité locales avaient arrêté et enfermé dans le stade de Louxor tous les "suspects" ou susceptibles de l'être, oubliant de leur apporter le minimum vital, pour boire en particulier, pendant plusieurs jours. Les victimes, dont le nombre est resté inconnu, n'ont pas été oubliées par leurs familles et leurs amis.
Il suffisait de se rendre sur place pour le savoir, mais cette information est restée cachée médiatiquement (En France au moins, un grand groupe hôtelier avait contribué à la fête organisée par le Président égyptien). Et, pour faire bref, "Les exécutants de cette action sont des jeunes membres de l'organisation, de nouvelles recrues sans influence ayant agi de leur propre chef ",telle est le constat de la "Synthèse de l'attentat Luxor" établie par la Police fédérale helvétique en 2010.
Cela, non pour exonérer le nouveau gouverneur de ses références terroristes, mais pour montrer que ce massacre n'a rien à voir avec le djihad, mais avec Moubarak et ses pratiques.
Cette situation rappelle un débat le 11 septembre 2001 : "aujourd'hui il ne faut pas demander pourquoi" y insistait-on. Peut-on vraiment résoudre un problème quand on refuse d'en connaître les causes ? Cela doit-il continuer ?
Enfin la démonstration médiatisée de ce que Trevor Narg, seul, ne cesse de clamer depuis des années ! Des jeunes instruits (50% de la population dans ces pays) et sans travail ne peuvent se résigner indéfiniement :
sur Arte, "Le dessous des cartes" du 14 septembre 2011 : "Mondes arabes",
Voici le commentaire que j'y joins en remerciement :
Cette fois encore la qualité et la pertinence complètent l'information. Plus encore ici, elles la rectifient concernant les révoltes commencées avec l'année 2011.
Contrairement aux affirmations médiatisées jusqu'ici, ce ne sont ni Internet ni l'appartenance au monde arabe qui ont provoqué ces révoltes, mais le maintien au chômage des jeunes, instruits par l'école, la télévision et l'injustice sociale subie du fait de régimes présidentialistes en place.
Ce "dessous des cartes" apporte des éléments concrets le montrant assez clairement, c'est nouveau et cela mérite d'être salué.
Ces révoltes courageuses et salutaires étaient prévisibles.
" Mais d'Afrique et d'Asie par centaines de millions, des jeunes en contact avec des réalités moins sclérosantes, avec une éducation moins confuse, ne serait-ce que pour y faire honneur, ont envie de faire face aux difficultés et d'avancer. Sans autre choix souvent pour survivre.
En marche ainsi une relève féconde, puisque non formatée, une dynamique qui nécessairement va se manifester bientôt. Et réveiller celle du Nord de son engourdissement, si elle le peut encore. Là, tout devient possible ! Le changement, le rêve transformé enfin en réalité.
Un rêve ? Un rêve vraiment ? A quand le réveil ? "
* D'autant que les critères d'appréciation de ces tests seraient complaisants à l'égard des banques, solidité 5% de fonds propres au lieu de 7%, risques de non-remboursement 30% des dettes au lieu de 100%...
En attendant, voici
"Comment la Chine note les dettes européennes
Par Olivier Berruyer | les-crises.fr | 17/07/2011 | 08H25
Pour l'agence chinoise, la France a perdu depuis belle lurette son AAA et doit se contenter d'un AA- (disons 14/20 au lieu de 20/20, mais Dagong a annoncé qu'elle allait abaisser notre note prochainement, comme celle des États-Unis), seule la Suisse restant dans les pays les mieux notés.
Ceci semble bien plus sérieux que la note des agences occidentales, au vu des déséquilibres de nos comptes publics. Deux poids, deux mesures ?
Pour tous ces pays, la vérité se situe probablement entre les deux, mais on voit bien l'utilité d'une analyse plus large - qui permet de démasquer les regards biaisés des agences…
J'y vois pour ma part la marque d'une arrogance occidentale, qui refuse de voir son état de délabrement – elle ne tient plus que par le crédit des chinois et d'autres pays en développement, quelle ironie… "
Comment ne pas penser à " 2053, le réveil ", le 3e roman de la trilogie de Trevor Narg, édité en 2007 ? !