Migrants 2015
en provenance de Libye surtout,
traversée la mer Méditerranée
avec souvent de nombreux noyés,
plus de 1000 en quelques mois,
ces trafics et leurs passeurs seuls
stigmatisés par des Européens
embarrassés par cette invasion
populaire d’Africains et Syriens.
Pour les Anglais, comme en Australie
il faudrait les renvoyer tous chez eux.
Cela sans s’interroger sur les causes
de telles migrations. La misère
imposée à ces peuples les soumettant
à ces risques est due aux Européens.
Pas à ceux d’aujourd’hui mais à ceux
d’avant, ceux d’après la colonisation,
ceux de la décolonisation surtout
suivie de la mondialisation occidentale
leur préférant les sud-est-asiatiques,
ces asiatiques qui leur achètent
aujourd’hui leurs terres productives.
Contre l’appauvrissement des peuples
africains, une solution existe, écrite
en page 135 de «5021, l’autre monde»
le « Retour » proposé en 2005 par
Trevor Narg.
https://www.youtube.com/watch?v=o74LyyT5uXU
« Quotas de migrants : la proposition de Bruxelles passe mal » peut-on lire ce soir 13 mai 2015
Comme souvent en Occident les problèmes sont abordés et traités à l’envers. Plutôt que ces émigrations subies, pourquoi pas le contraire, un mouvement inverse, mais volontaire ? Le «Retour» proposé en 2005 par Trevor Narg, dans son anticipation « 5021, l’autre monde » :
« …Pour des raisons économiques les plus pauvres furent les plus touchés, la population et la vitalité de l’Afrique en premier. D’autres causes concouraient à affaiblir ce continent, riche pourtant de sa nature et de ses cultures ancestrales, encore vivaces en dépit des incursions civilisatrices devenues dévastatrices. Mondialisation économique, conflits, rivalités ethniques, tracé de frontières arbitraires, exploitation étrangère des richesses naturelles, commerce et trafic d’armes, d’âmes aussi.
Avec force détails, certains savoureux, Léa raconte à Lucas comment, lors d’un de leurs sommets périodiques, les ‘grands du monde’ qui représentaient les pays riches, certains concernés voire à l’origine de ces problèmes, décidèrent de contribuer à une campagne internationale intitulée ‘Sauver l’Afrique’. Thème qui ne pouvait que susciter l’approbation, d’ailleurs unanime. L’un d’eux suggéra l’aide substantielle au retour de ceux de ses compatriotes d’origine africaine qui en manifesteraient le désir. Idée reprise par tous. Assez de mots. Des actes. De l’argent. Une idée qui fit son chemin.
- Véritable vague de solidarité portée par les perspectives de ce projet généreux, les associations pour le Retour se multiplièrent. Et finalement, ensemble auprès de l’Union Africaine, les pays du Nord s’engagèrent solennellement à aider leurs nationaux candidats au ‘rapatriement’. Garantie du maintien de leurs acquis sociaux et environnementaux, indexé à vie, pour tous, adultes et enfants vivants. Résultat de discussions multinationales, surenchères et valorisation d’images, garanties irrévocables, entérinées par les plus hautes instances financières internationales et nationales. Modestes, les premiers départs furent salués et médiatisés, beaucoup moins l’engouement progressif et le déferlement qui suivirent. Certains chefs d’États africains qui avaient accueilli le projet avec une réticence ignorée lors de sa mise au point, tentèrent de freiner le mouvement. Toutes interventions en ce sens provoquaient au contraire de nouveaux afflux. Les premiers arrivants, qui n’en espéraient pas tant pour la plupart, se découvraient dans des pays enchanteurs avec des moyens considérables localement. Cela se savait. Aucun regret, ni pour le froid confortable, ni pour la violence aseptisée du Nord.
- Pour ceux qui ne connaissaient pas l’Afrique, mais pour les autres?
se hasarde Lucas.
- Pour tous, un retour aux sources, ignorées jusque-là ou oubliées pour beaucoup, où l’émotion néanmoins fit vite place aux affaires, installation et équipements étant pris en charge dans le Retour. Un continent pris de vertige, prêt à basculer. Les plus concernés, les pays longtemps fragilisés par les ingérences, les conflits et la pauvreté. De nouveaux moyens et la perspective d’un boum économique, l’afflux de capitaux et d’entreprises multinationales des payeurs ne tarda pas. L’Union Africaine face à ces opportunités resta divisée dans un premier temps. Poursuivre dans le sillage d’une mondialisation qui l’a ruinée ou en sortir? Le clivage eut le mérite de poser la question, d’obliger à choisir. Forgée dans la contestation des régimes en place depuis les indépendances et souvent tenue à l’écart jusque-là, la nouvelle génération l’emporta de justesse, à la surprise générale. Nouveau mode de développement, africanisation, création de l’Afro, nouvelles priorités... Mais le principe de souveraineté permit çà et là d’organiser la division et l’opposition aux changements. L’intervention du Nord aidant, pas d’entrave au commerce international, sinon plus d’accord ! Rien de tel pour créer en réaction de nouveaux dialogues, de nouvelles prises de conscience, un nouveau conformisme même. Choisir entre l’influence étrangère et l’aventure africaine, entre le passé et l’avenir. Avec ses risques.
- On avait parlé de la générosité des pays donateurs, moins des arrières-pensées. De la domination sur fond d’histoire et d’exclusion, depuis longtemps, la civilisation, la colonisation... Exacerbées une quinzaine d’années plus tôt, l’entrée fracassante dans le troisième millénaire, mondialisation et tensions internationales, Proche et Moyen-Orients, pétrole, religions, guerres et affaires, jusqu’aux radicalisations, extrêmes. Et des attentats. Spectaculaires sur le sol de l’hyperpuissance à l’oeuvre seule depuis sa victoire sur le communisme, début d’une funeste série. Des avions de ligne, détournés par quelques fanatiques suicidaires armés de simples cutters, lancés sur des bureaux du commandement militaire et des tours jumelles, symboles de la domination mondiale, en feu sous des panaches de fumée et s’effondrant en direct sur les écrans devant les yeux ébahis du monde entier. Trois mille morts ce matin là...
les dérapages, les accusations précipitées, injustes trop souvent, les manoeuvres démagogiques de circonstance, parfois grossières, dénonciations ou flatteries, et à force toujours plus de suspicion et de tension. Heureusement, un peu d’air frais allait arriver bientôt d’Afrique.
… »
Le «Retour» proposé en 2005 par Trevor Narg, dans « 5021, l’autre monde » page 135.
http://www.thebookedition.com/advanced_search_result.php?keywords=trevor+Narg
Le temps est-il venu ? C'est possible, espérons-le !
A quand le réveil ?